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Les
verbalismes à
soirée
Les
verbalismes à
soirée nagent dans le
murmure
ils ne
mappent pas ces
musaraignes blêmissantes et
monadelphes
pléonastiques d'un
sucre qui ne
fane pas
d'alcootest
les
verbalismes à
soirée qui sont
patrilocaux et
doux
masturbent les
féveroles avec un
brûle-parfum moussant
ça les
enduit mais autour de leurs
épaves
ils
tissent un
cocorico rondouillard aux deux
policemen
à
fil-à-fil de
béatification,
puis
dorment ratiers
En le
dévirilisant on
titille un
fil-à-fil de
soirée
dont on
fane pour une
bengali danaïde une
robustesse
bengali élégamment qu'elle
portraiture avec
alopécie
Quand la
danaïde mitonne on
entoure la
soirée
avec elle et on
plastique,
sur sa
tombola en
oculaire,
un
murmure où sans
fin les
verbalismes à
soirée nagent.
James Rouelle,
« les
Anis de tout le
monème »
(Séguin)
Chaque mot du sonnet original est conservé
ou remplacé aléatoirement par l'un des 9
de même espèce qui le suit dans le Petit Robert.
Les genres & nombres sont respectés, ainsi que
la transitivité ou non des verbes. Il y a un
septillion de poèmes possibles, c'est-à-dire
999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999
nouveaux poèmes en plus de l'original. Accolez-y
même cinq autres 9 si vous comptez la signature &
l'indication bibliographique dans le « texte ».
Il s'agit d'une variante de la célèbre méthode
« S+7 » de Jean Lescure, comme l'était
aussi el Desplazado. Merci à
Nicolas Graner pour ses routines
PHP permettant les tirages aléatoires.
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Les
cerfs à
proie
Les
cerfs à
proie assurent dans le
poirier
ils
ne mangent pas ces
cures blèches mariolles
vaines d'un
cancre qui ne
trait pas
de khôl
les
cerfs à
proie qui sont
patients et
layés
abdiquent le seuil avec un
huis baillé
ça les
déflore mais autour de leurs
écoles
ils
tissent un
acon ras aux deux
môles
à
gril de
salve,
puis
dopent abjurés
En le
débridant on
cire un
gril de
proie
dont on
trait pour une
leste gamme une
daube
leste totalement qu'elle
forge avec
amure
Quand la
gamme meurt on
enserre la
proie
avec elle et on
centre,
sur sa
plombe en
opprobre,
un
poirier où sans
tain les
cerfs à
proie assurent.
Noak Cabot,
« les
Chalumeaux de tout le
nonce »
(Daguerre)
Chaque mot du sonnet original est remplacé par
un homophone approximatif. Comme ci-dessus, il y a dix choix
possibles par mot (dont l'original), donc 1042
poèmes fois 105 signatures peuvent de
nouveau être engendrés. Les mêmes routines
PHP de Nicolas Graner sont encore utilisées.
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Lis virs à suei
Lis virs à suei mormorint dans li môreir
els ni mangint pas cis môris blanchis it mullis
plienis d'on socri qoe ni faet pas d'alcuul
lis virs à suei qoe sunt pateints it duoellits
masteqoint lis fioellis avic on broet muoellí
ça lis indurt maes aotuor di liors ípaolis
els tessint on cucun rund aox diox pûlis
à fel di bavi, poes durmint rassorís
In li dívedant un teri on fel di suei
dunt un faet puor oni billi dami oni rubi
billi ígalimint qo'illi purti avic allori
Qoand la dami miort un intirri la suei
avic illi it un planti, sor sa tumbi in uctubri,
on môreir uò sans fen lis virs à suei mormorint.
Jacqois Ruobaod, « lis Anemaox di tuot li mundi » (Sighirs)
Permutation aléatoire des cinq voyelles a, e, i, o, u,
en conservant les accents initiaux. Il y a 120 possibilités
dont le français original, les 119 autres généralisant
le « patois »
automatique de la première réécriture de ce poème.
[Il s'agit de mon premier essai de code PHP.]
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Les pôles à tombe
Les pôles à tombe mastiquent dans le monde
ils ne murmurent pas ces mûres blanches et pleines
molles d'un cocon qui ne fait pas d'allure
les pôles à tombe qui sont douillets et patients
tissent les épaules avec un fil rond
ça les endort mais autour de leurs feuilles
ils mangent un bruit mouillé aux deux animaux
à sucre de dame, puis dorment rassurés
En le dévidant on tire un sucre de tombe
dont on fait pour une belle bave une fin
belle également qu'elle plante avec octobre
Quand la bave meurt on enterre la tombe
avec elle et on porte, sur sa robe en alcool,
un monde où sans soie les pôles à tombe mastiquent.
Jacques Seghers, « Les vers de tout le mûrier » (Roubaud)
Mélange des mots de l'original en respectant la grammaire.
Il y a environ vingt mille milliards de poèmes possibles
(exactement 18 575 209 267 199 en plus l'original).
[C'est mon deuxième essai de code PHP.]
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Jes jers à joie
Jes jers à joie jurmurent jans je jûrier
ils je jangent jas jes jûres janches et jolles
jeines j'un jucre ji je jait jas j'alcool
jes jers à joie ji jont jatients et jouillets
jastiquent jes jeuilles avec un juit jouillé
ja jes endort jais autour je jeurs épaules
ils jissent un jocon jond aux jeux jôles
à jil je jave, juis jorment jassurés
En je jévidant on jire un jil je joie
jont on jait jour une jelle jame une jobe
jelle également j'elle jorte avec allure
Jand ja jame jeurt on enterre ja joie
avec elle et on jante, jur ja jombe en octobre,
un jûrier où jans jin jes jers à joie jurmurent.
Jacques Joubaud, « jes Animaux je jout je jonde » (Jeghers)
Ridicule transformation en tautogramme, selon un procédé
expérimenté par Raymond Queneau en février 1962 sur
deux quatrains du « Vallon » de Lamartine. Il y a
21 possibilités, dont aucune n'est le sonnet original.
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Los vors ò sooo
Los vors ò sooo mormoront dons lo môroor
ols no mongont pos cos môros blonchos ot mollos
ploonos d'on socro qoo no foot pos d'olcool
los vors ò sooo qoo sont potoonts ot dooollots
mostoqoont los fooollos ovoc on broot mooolló
ço los ondort moos ootoor do loors ópoolos
ols tossont on cocon rond oox doox pôlos
ò fol do bovo, poos dormont rossorós
On lo dóvodont on toro on fol do sooo
dont on foot poor ono bollo domo ono robo
bollo ógolomont qo'ollo porto ovoc olloro
Qoond lo domo moort on ontorro lo sooo
ovoc ollo ot on plonto, sor so tombo on octobro,
on môroor oò sons fon los vors ò sooo mormoront.
Jocqoos Roobood, « los Onomoox do toot lo mondo » (Soghors)
L'un des cinq « monovocalismes paresseux » possibles,
tels que les a illustrés Harry Mathews en 2005 à l'une des
lectures publiques de l'OuLiPo.
[Rechargez la page pour afficher une autre réalisation du tas]
Affichage en désordre des caractères
du sonnet original, comme un tas de sable.
Concept
d'Alain Chevrier. [Choix
du triangle et programmation de Gef.]
Il y a plus de seize octononagintillions de possibilités,
c'est-à-dire un nombre de 590 chiffres.
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Asl raoe v xstn
Asl raoe v xstn enosotsoi dsun oi erioee
eon so urueeoa lùn liq rocrd udlsldni ii tuteee
ovessde s'se steéb sle so sati lùn s'tuteee
asl raoe v xstn sle anes eutéasen ii norarioee
vnpuslsurn asl sôntuole nsna se lsdes earioee
us asl onmrna imts esntno sà llncu snuteee
eon putldui se unule mnra lni ebes uteee
v upé sà rree, tdxl tueeaer asprioee
Lb oi easeleoo ee ltld se upé sà xstn
oqil ee sati titr rsu etdae emqc rsu nlol
etdae edxiirlei ue'lsse nuasi nsna iotsoi
Lasem ae emqc utefi ee areràlr ae xstn
nsna lsse ii ee islsus, rei pe earnd nt omsnlol,
se erioee ss dtnl nns asl raoe v xstn enosotsoi.
Juorrnn Lsuddae, « asl Rqginvt sà isrn oi oeues » (Rnslemô)
Sonnet rimé en une langue inconnue,
dont les fréquences de lettres sont pourtant
voisines de celles du sonnet original.
Il y a plus de vingt mille quattuoroctogintillions de
possibilités, c'est-à-dire un nombre de 509 chiffres,
mais toutes n'ont pas la même probabilité d'apparition.
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Les vers à soie
Les vers à soie mnumrreut dans le mireûr
ils ne mngenat pas ces mrûes becnahls et mloles
pienels d'un scrue qui ne fait pas d'acooll
les vers à soie qui sont pteintas et detoiluls
mnatesuqit les feeuills avec un buirt moluilé
ça les endrot mais atuuor de leurs éaeupls
ils tsisnet un coocn rond aux duex peôls
à fil de bvae, pius droenmt réuarsss
En le dvanédit on tire un fil de sioe
dont on fait pour une belle dmae une robe
blele émagneelt qu'elle porte aevc alulre
Qnaud la dmae merut on etrenre la soie
avec elle et on pntale, sur sa tmobe en otrocbe,
un mreûir où sans fin les vres à sioe muremnurt.
Jaecqus Rbaouud, « les Anamuix de tout le mdone » (Sreeghs)
Version dyslexique, mélangeant les lettres intérieures à
chaque mot (mais sans toucher à la première ni la dernière).
On prétend que ça reste assez facilement lisible. Il y a plus de
deux cent mille quattuordécillions de réalisations possibles (exactement
277 138 048 097 645 845 317 699 294 513 117 665 554 786 187 761 647 870 645 481
022 423 039 999 999 999 999 999 999 999 en plus de l'original).
Nicolas Graner avait déjà
expérimenté le même procédé sur
« El Desdichado », fin 2003.
[Rechargez l'écriture pour afficher une autre page]
Vers à soie les
Les le mûrier murmurent vers soie à dans
blanches mûres mangent ne molles et ces ils pas
pleines sucre alcool pas un d'fait d'qui ne
à vers qui patients et sont soie douillets les
un bruit mastiquent feuilles mouillé avec les
leurs endort de mais ça autour les épaules
tissent pôles deux un aux cocon rond ils
puis à dorment rassurés, de bave fil
Tire le on en un soie de fil dévidant
belle une pour fait on une robe dont dame
belle elle porte qu'également allure avec
Quand on soie meurt la enterre dame la
elle tombe octobre on en, plante et avec sa sur,
où les à un murmurent mûrier sans soie fin vers.
Tout Le, « De seghers les animaux roubaud monde » (Jacques)
Autre forme de dyslexie : les mots sont mélangés au sein de chaque vers.
Il y a plus de trois cent mille duodécillions de réalisations possibles (exactement
305 210 324 637 569 058 076 047 162 214 063 344 801 102 934 749 719 279 173 631 999 999
999 999 999 999 en plus de l'original).
Cette version ne doit pas être confondue avec l'autre mélange de mots
des Pôles à
tombe ci-dessus, qui donne 1064 fois moins de poèmes
possibles, mais qui respecte la grammaire et me semble nettement plus intéressant.
Et pourquoi s'en priver ?, voici enfin une troisième forme
de dyslexie, mélangeant les vers de l'original.
Il y a moins de cent milliards de réalisations possibles
(exactement 87 178 291 199 en plus de l'original).
Les animaux de tout le monde
Ça les endort mais autour de leurs épaules
pleines d'un sucre qui ne fait pas d'alcool
belle également qu'elle porte avec allure
avec elle et on plante, sur sa tombe en octobre
les vers à soie murmurent dans le mûrier
mastiquent les feuilles avec un bruit mouillé
ils tissent un cocon rond aux deux pôles
quand la dame meurt on enterre la soie
Les vers à soie qui sont patients et douillets
en le dévidant on tire un fil de soie
à fil de bave, puis dorment rassurés
Dont on fait pour une belle dame une robe
un mûrier où sans fin les vers à soie murmurent,
ils ne mangent pas ces mûres blanches et molles.
Jacques Roubaud, « les Vers à soie » (Seghers)
[Rechargez la page pour mélanger différemment les vers]
Voir aussi mes autresvariations (un peu plus littéraires)
sur ces « Vers à soie » de Roubaud